Manuel pratique de la culture maraîchère de Paris

Introduction d'Antoine Jacobsohn.

Présentation

On a oublié que les maraîchers parisiens avaient atteint une excellence reconnue dans tout le monde occidental au milieu du 19e siècle. En l’absence de moyens de transport et faute de conservation par le froid, il fallait produire sur place de quoi alimenter un million d’habitants en primeurs, fruits et légumes frais.

L’ingéniosité d’alors revient d’actualité. Très étudié aux Etats-Unis par ceux qui pratiquent la permaculture, ce manuel répond au besoin de produire localement et sur de petites surfaces les aliments les plus nourrissants et les plus goûteux possible.

Biographie

J.-G. Moreau (0-1868) habitait 80 rue de Charonne à Paris. Il était propriétaire d’un terrain de 5 777 m² qu’il cultivait avec sa famille, ne prenant des ouvriers que dans les moments d’urgence. Un compte-rendu d’une visite de la Société Royale d’Horticulture précise : « Il emploie sept cents châssis pour ses cultures forcées, dont deux cent quatre-vingts sont chauffés et quatre cent vingt sont pour les melons et primeurs, outre mille sept cents cloches pour les couches. Il a établi sur un de ses puits un grand corps de pompe à engrenage pour élever les eaux dans un bassin, d’où elles sont réparties dans toute l’étendue du jardin. M. Moreau emploie annuellement de 1 200 à 1 500 F de fumier ».  Il meurt en 1868.

J.-J. Daverne (1798-1845) meurt peu après la publication du Manuel d’un ulcère du pylore en novembre 1845, à l’âge de quarante-sept ans. Il habitait 8 rue de la Chapelle à La Villette. Il était propriétaire d’un terrain de 10 000 m2 et locataire comme beaucoup de maraîchers d’un terrain de 5 000 m2. Avec un hectare et demie, il était classé comme « l’établissement le plus considérable de ceux visités par la commission royale d’Horticulture ». Il était le père de cinq enfants dont trois de seize à vingt ans travaillant à l’exploitation, les deux derniers étant en bas âge ; deux ouvriers ou des militaires étaient employés dans les moments d’urgence. Il possédait cinq cent cinquante châssis-bâches, trois mille cloches, dont deux mille pour melons, deux puits dont un à pompe à engrenage. Il rentrait annuellement quatre à six cents voitures de fumier.

Table des matières

  • Introduction à la présente édition par A. Jacobsohn
  • Préface des auteurs
  • Chapitre 1
    • Histoire sommaire de la culture maraîchère
  • Chapitre 2
    • Statistique horticole
    • Économie horticole
  • Chapitre 3
    • Des terres et de tout ce qui se rapporte au sol
  • Chapitre 4
    • Des expositions et des situations locales
  • Chapitre 5
    • Des engrais
  • Chapitre 6
    • Des eaux pour les arrosements
  • Chapitre 7
    • Des outils, instruments et machines
  • Chapitre 8
    • Des opérations de la culture maraîchère
  • Chapitre 9
    • Des habitudes des maraîchers
  • Chapitre 10
    • Culture maraîchère à Paris, mois par mois.
  • Chapitre 11
    • Altérations
  • Chapitre 12
    • De la récolte et de la conservation des graines potagères
  • Chapitre 13
    • Calendrier de la culture
  • Liste des légumes
  • ISBN : 978-2-910342-97-5
  • 270 pages 13 x 20.5cm
  • 23 €